La Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) vous facilite l’accès aux soins de santé dans plusieurs pays, ainsi que leur facturation.
Comment faire si vous avez des frais médicaux à l’étranger ?

La CEAM, c’est quoi ?

La Carte Européenne d’Assurance Maladie est délivrée gratuitement à toute personne en règle de paiement des cotisations sociales par leur organisme d’assurance maladie (la mutuelle). Ne l’oubliez pas si vous voyagez vers un état membre de l’Espace Economique Européen ou certains autres pays (voir ci-dessous). Elle vous y facilitera l’accès aux soins de santé et la facturation des frais médicaux que vous avez encourus selon les mêmes tarifs que ceux qui sont d’application pour les habitants du pays visité.

Demandez la carte quelques semaines avant votre départ !
La carte peut aussi être téléchargée sur votre smartphone via une application.

Dans quels pays la CEAM est-elle valable ?

La carte est valable dans les  28 Etats membres de l’Union Européenne + la Norvège, le Liechtenstein, l’Islande, Monaco, Andorre, Saint Marin, la cité du Vatican ainsi que la Suisse, la Macédoine et l’Australie.

Attention: la carte ne peut pas être utilisée dans les territoires d’outre-mer de certains Etats membres. Si vous voyagez vers un de ces territoires, renseignez-vous auprès de votre mutuelle.

Pour les pays suivants, il existe des accords bilatéraux et il est possible d’obtenir des formulaires spéciaux pour couvrir un séjour temporaire : l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Maroc, le Monténégro, la Serbie, la Tunisie, la Turquie.
Si vous voyagez vers un de ces pays, renseignez-vous auprès de votre mutuelle.

Pour les autres pays du monde il n’y a pas d’accords bilatéraux (p.ex. USA, Canada, Cuba, République Dominicaine, Thaïlande, …). Dans ce cas, il est indispensable d’être couvert par une assurance hospitalisation complémentaire ou par un contrat d’assistance voyage qui couvre les frais médicaux ou d’hospitalisation à concurrence d’un montant suffisamment élevé.

Comment se servir de la CEAM ?

En cas de problèmes médicaux urgents, vous présentez la CEAM aux hôpitaux ou aux prestataires de soins du pays où vous vous trouvez.
Prenez aussi contact avec votre compagnie d’assistance médicale.

Prestataires de soins privés ou publics : attention aux frais médicaux !

Attention, les régimes sont différents selon le type de prestataire de soins :

  • Hospitalisation ou de prise en charge par des prestataires de soins publics : sur présentation de la CEAM les frais médicaux seront directement facturés à votre organisme d’assurance maladie selon les tarifs en vigueur dans le pays de votre séjour. Il n’est toutefois pas exclu que vous deviez y payer un montant correspondant au ticket modérateur.
  • Hospitalisation ou de prise en charge par des hôpitaux privés ou des prestataires de soins privés : la CEAM ne sera pas acceptée ! Prenez dès lors contact dès que possible avec la centrale d’appels de votre compagnie d’assistance.

Refus et abus

Depuis quelque temps, il est parfois question d’abus qui existeraient dans des hôpitaux (publics) de certains pays qui – contrairement aux accords internationaux –  n’accepteraient pas la CEAM ou qui surfactureraient les frais d’hospitalisation ou encore qui exigeraient la garantie d’une carte de crédit.

Dans certains cas, les coûts couverts par la CEAM sont ainsi facturés directement à l’assureur ou à la compagnie d’assistance voyage.

Les instances européennes se sont inquiétées de ce phénomène et entreprennent des actions envers les Etats membres qui contreviennent à la réglementation européenne en la matière.

Quoi qu’il en soit, grâce à un contrat d’assistance, vous êtes sûr du remboursement des frais médicaux encourus à l’étranger, et ce conformément aux dispositions contractuelles du type de contrat d’assistance que vous avez souscrit (montant maximum du remboursement des frais médicaux).

Le contrat d’assurance voyage  prend en charge le rapatriement de la victime et de ses proches (ou de son véhicule, pour autant que ce dernier est couvert par le contrat souscrit). Un rapatriement peut également être envisagé en cas d’hospitalisation ou de décès d’un proche en Belgique ou suite à dommage important au domicile

Article de Xavier Van Caneghem 14/07/2014, source Europ Assistance